Interview de Tobey Maguire

Publié le par Spidey

Spidey : Comment êtes-vous passé du gentil au "dark guy" dans ce troisième opus ?
Tobey Maguire : Je n'ai pas abordé le rôle sous un aspect "gentil" ou "méchant", même si Peter Parker fait dans Spider-Man 3 des choix qui risquent de choquer un peu les gens, ou du moins les étonner. Nous avons longuement travaillé sur cet aspect des choses avec le réalisateur Sam Raimi, car si nous ne voulions pas perdre les spectateurs attachés à Spider-Man, nous souhaitions en même temps explorer d'avantage ce personnage. Nous ne voulions pas en faire quelque chose d'effrayant, mais quelque chose de très sombre, avec un aspect fun et comique toutefois. C'était donc une tonalité très précise sur laquelle nous avons travaillé avec attention. En tant que comédien, j'ai beaucoup apprécié : c'est un aspect différent de la personnalité de Peter Parker.

Quels sont les thèmes de ce troisième film ? La vengeance ?
Oui, la vengeance, le pardon : c'est un peu la thématique qui sous-tend la saga, avec l'aspect "avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités". Peter apprend quelque chose à chaque film, ce sont des leçons différentes à chaque fois, mais elles peuvent toutes êtres rapprochées de ces deux grands thèmes. En même temps, il y a beaucoup de choses dans ce film, et chacun y trouve ce qu'il veut je crois...

Il y a trois super-méchants dans "Spider-Man 3", et même peut-être un quatrième si on inclut Spider-Man, du moins son côté obscur. Quel est votre préféré ?
Et bien en m'incluant, je crois que je dirais... moi !

Vous avez aimé jouer les méchants ?
Oui, je me suis bien amusé. Il fallait retranscrire ce conflit interne. C'était intéressant de
construire cet arc pour le personnage, d'autant qu'il affronte des super-méchants "réels" qui, eux aussi, sont tous très intéressants. Sandman est l'un des méchants que je rêvais de voir dans un film sur Spider-Man, et je crois que nous sommes parvenus à l'inclure dans l'histoire d'une manière intelligente. Et puis il y a Harry Osborn, qui représentait un peu le cliffhanger à la fin du deuxième film. C'est le méchant le plus émotionnel je pense.

Avez-vous, comme votre personnage, un côté obscur ?
Je ne sais pas. Il faudrait demander ça aux gens qui me connaissent. Je suis quelqu'un d'entier, donc beaucoup de choses se passent en moi. Après, je ne le montre pas forcément à la presse, c'est tout...

Comment avez-vous abordé les combats dans ce film ?
J'ai plus de scènes de combats. Tout simplement parce que j'ai plus de combats à visage découvert. Mais en même temps, rien qui me demande plus que ce que j'avais pu faire jusque-là. C'était à peu près la même chose que sur les autres films. Pour certaines scènes, je n'avais qu'à être là. Pour d'autres, il fallait répéter.

Justement, c'est difficile de retrouver la forme avant un "Spider-Man" ?
C'est beaucoup de travail. Et je n'avais pas envie de revivre un entraînement extrême comme celui que j'avais vécu auparavant, qui consistait, un peu comme pour un boxeur, à vous entraîner à fond durant quelques mois puis à tout laisser tomber après le combat. Ce que j'avais fait dans le passé. Ce n'est pas très sain physiquement et psychologiquement, donc depuis je m'entraîne régulièrement. Comme ça, j'évite l'entraînement extrême.

Vous le disiez, dans ce film, on voit plus Spider-Man à visage découvert...
Je leur ai toujours dit que c'était une bonne idée de montrer mon visage ! (Rires) Plus sérieusement, cela permet aux spectateurs de se sentir proche du personnage. Si vous restez trop longtemps sans voir Peter Parker, alors vous risquez de vous éloigner du personnage, émotionnellement parlant, et de créer une distance avec ce qu'il endure. Il faut donc trouver le juste équilibre entre l'aspect iconique du super-héros et le rapprochement avec le personnage.

Qu'en est-il de la relation entre Mary Jane et Peter Parker ?
Il y a beaucoup plus de romance dans le film, clairement. C'était l'un des éléments clés des deux premiers films, et c'est essentiel dans ce troisième opus. Leur relation est vraiment au coeur du film.

Ressentez-vous une pression particulière au regard du budget du film ?
Je ne sais même pas combien ce film a coûté ! Quand je tourne, je pense simplement à faire un bon film...

Dans quelle mesure Spider-Man a changé votre vie ?
Beaucoup de choses ont changé dans ma vie, mais je ne peux pas dire ce qui est dû à Spider-Man en particulier. Je crois que tout ce qui vous arrive change votre vie. Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui on me reconnaît plus. Au départ, c'était une situation un peu inconfortable pour moi, je l'avoue, et c'était difficile de me comporter normalement en public. Mais aujourd'hui, j'ai appris à l'accepter et je ne transpire plus autant qu'avant.

Depuis le début de cette aventure, avez-vous déjà pensé à l'après Spider-Man ?
Si je ne veux plus faire de films autour de ce personnage, je n'y suis plus obligé : je suis libre de faire ce que je veux désormais, car avant cela, j'étais tenu par contrat d'en faire trois. J'ai beaucoup apprécié ces trois expériences, j'ai passé de très bons moments et je suis ravi d'avoir fait les trois films. Quant à en faire d'autres, ou au moins un quatrième... S'il y a une bonne histoire à raconter, une bonne troupe d'acteurs et
Sam Raimi derrière la caméra, alors je reconsidèrerai la question.

 

Publié dans Dossiers

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